🔙 Quay lại trang tải sách pdf ebook Province de Longxuyên 1924
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MONOGRAPHIE
DE LA
Province de Longxuyên
PAR
1 VICTOR DUYERNOY
Chef de Bureaux des Services Civils de l'Indochine. 41 photographies et 4 cartes
EDITIONS DU MONITEUR DE L'INDOCHINE
V, HANOI
M.C M.XXIV
MONOGRAPHIE
DE LA
PROVINCE DE LONGXUYÊN (COCHIN CHINE)
LISTE CHRONOLOGIQUE DES INSPECTEURS
ET ADMINISTRATEURS DE LA PROVINCE DE LONGXUYÊN DE 1868 A 1923
C. ALEXANDRE Mai 1868-Janvier 1869.
A. PAULINIER Janvier 1869-Novembre 1869 G. LUCAS . . . . . . . . Novembre 1869-Juin 1870. C. EYMARD RAPINE .... Juin 1870-Septembre 1870. A. GAY DE TARADEL . . . Septembre 1870-Janvier 1871 E. VILLARD Janvier 1871-Mai 1871.
DURAND SAINT AMAND . . . Mai 1871-Juin 1871.
J. PUECH . ...... Juin 1871-Avril 1873.
E. VILLARD Avril 1876-Janvier 1874. A. HENRY Janvier 1874-Février 1875. A. HUYNH DE VERNEVILLE . . Février 1875-Janvier 1876. E. BRIÈRE Janvier 1876-Juillet 1878. A. HENRY. ....;. Juillet 1878-Avril 1882.
G. BERTIN Avril 1882-Septembre 1883. V. CRÉMEUX Septembre i883-Février 1884 V. BES D'ALBARET .... Février 1884-Juillet 1884. O. CAFFORT Juillet 1884-Avril 1885.
E. BERTIN D'AVESNES ... Avril 1885-Janvier 1886.
E. GHENIEUX Janvier 1886-Août 1886.
— 2 —
LAFFONT . Août 1886-Janvier 1887. GAILLARD. ...... Janvier 1887-Mars 1887. BERTIN D'AVESNES .... Mars 1887-Janvier 1890.
Bos Janvier 1890-Septembre 1890. HENRY Septembre 1890-Janvier 1894. DOCEUL Janvier 1894-Septembre 1894. GRESTIEN Septembre 1894-Août 1896.
BARTHOUILDE TAILLAC . . . Août 1896-Juillet 1903. GABANNEDE LAPRADE . . . Juillet 1903-Novembre 1905. MOREAU Novembre 1905 Août 1907. VALENTIN Août 1907-Avril 190g. O'CONNELL Avril 1903-Août 19-12. GABANNEDE LAPRADE . . . Août 1912-Septembre 1913. RENAULT Septembre 1913-Novembre 1913. DAVOINE . ...... Novembre 1913-Novembre 1914. HUBERTDELISLE Novembre 1914-Décembre 1915. LE BRET Décembre 1915-Mai 1920. LÉONMOSSY Mai 1920-Avril 1923. HENRI POMMEZ Juin 1923.
CHAPITRE PREMIER
GÉOGRAPHIE PHYSIQUE
LA PROVINCE DE LONGXUYÊN f| )]\ fë
Est située à l'Ouest de la Gochinchine, sur le Mékong ou fleuve antérieur et le Bassac ou fleuve postérieur, entre le 102°38' et le 103°50' de longitude- Est et le 10°5' et le 10°55' de latitude Nord. Ses limites sont :
Au Nord et à l'Ouest : la province de Chaudoc
Au Sud : les provinces de Rachgia et de Gantho
A l'Est : les provinces de Sadec et de Tânan.
Sa superficie est de 261 .090 hectares dont :
120.431 ha 97 de terrains de rizières
6.951 38 de terrains d'habitation et de cultures diverses.. 133.706 65 de terrains de friche
261.090 ha 00
Le tableau ci-après fait ressortir les modifications progressives survenues dans l'état des terrains pendant la période comprise entre les années 1898 et 1923.
CULTURES TERRAINS EN
ANNEES RIZIERESDIVERSES FRICHE
hectares hectares hectares
1898 41.770 67 8.601 03 210.718 30 - 1899 41.967 77 8.563 52 210.558 71 1900 44.177 57 8.472 17 208.444 26 1901 46.481 4-4 8.578 30 206 030 26 1902 47.029 04 8.525 55 205 535 41 1903 47.717 20 8.279 07 205.093 73 1904 53.598 59 7.693 83 199.797 58 1905.. 59.101 31 7.827 71 194.160 98 1906 60.483 35 7.871 29 192.735 36 1907 63.394 98 7.999 53 189.655 47 1908 66.602 90 7.885 36 186.601 74 1909 67.295 83 7.518 06 186.276 11 1910 67.830 93 7.717 65 185.541 42 1911 . . 67.595 15 7.491 72 186.003 13 1912 67.970 08 7.455 68 185.664 24 1913 70.247 69 7.479 88 183.362 43 1914 -.-.' 47.700 20 6.725 80 179.664 00 1915 78.010 76 6.736 39 176.342 85 1916 81.410 62 6.749 42. 172.929 96 1917 86.927 84 6.735 86 167.426 30 1918 97.472 05 6.556 25 157.061 70 1919 97.253 22 6.577 93 157.258 85 1920 103.710 94 6.540 07 150.838 99 1921 . 119.560 27 5.998 45 135.531 28 1922 ... 123.227 33 5.984 01 131.878 66 1923 120.431 97 6.951 38 133.706 65
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Le chef-lieu est situé au confluent du sông Bassac et du rach Longxuyên. Ci-après sa distance de Saigon, de Mytho et des chefs-lieux des provinces limitrophes :
VOIE TERRESTRE VOIE FLUVIALE
de Saigon184 kil. par Sadec
217 kil. par Cantho . . . .
de Mytho113 kil. par Sadec . . . .
309 kil. par Chaudoc (bateau de l'Ouest)
146 kil. par Cantho . 121 kilomètres 91 kil. par Triton . . .
de Chaudoc
50 k 863 par Binhtuy.
(route provinciale n° 48) . .
54 kilomètres
de Rachgia 184k 100 par Cantho. . . . 64 kilomètres de Sadec 40 k 840 . 43 kilomètres (y compris la traversée
du Bassac)
de Cantho 62 k 900 57 kilomètres
Nature du sol. — La province de Longxuyên est peu élevée au-dessus du niveau de l'eau, aussi se trouve-t-elle en grande partie inondée chaque année au moment des hautes eaux. Son sol, sablonneux en quelques endroits, est surtout composé d'argile grisâtre.
Vents, saisons, climat. — Gomme tout le reste de la Cochinchine. Long xuyên est soumis au régime des moussons. D'avril à novembre le vent soufle du Sud-Ouest apportant les vapeurs du Golte de Siam : c'est la saison des pluies. Mais ces pluies ne tombant pas toujours régulièrement, il s'en suit souvent que les récoltes dépérissent soit par manque, soit par excès d'eau. De novembre a avril le vent arrive du Nord-Est, c'est la saison sèche. La température varie entre 20° et 30°.
Longxuyên est une des provinces les plus saines de la Cochinchine ; on y respire, en effet, un air pur venant soit de la mer, soit du grand fleuve. C'est donc bien à ton qu'on lui a fait la réputation d'un poste peu agréable et infesté de moustiques : ces insectes n'y sont pas en plus grand nombre qu'ailleurs et nous dirons même qu'il y en a moins que dans certaines provinces.
Massifs montagneux. — Au-dessus de la plaine s'élèvent deux petits massifs montagneux, celui de Nûi-Sâp et celui de Nûi-Ba-Thê.
- 5 —
Le massif de Nûi-Sà p, situé sur la rive droite du canal de Rach-Gia, en descendant sur Longxuyên, comprend le Nûi-Sâp proprement dit ou Nûi Ong qui a 86 mètres d'altitude, le Nûi-Ba et le Nûi-Câu.
Le massif de Nûi-Ba-Thê, situé sur la rive gauche du même canal, à la limite des provinces de Rach-gia et Longxuyên comprend le Nûi-Ba-Thê proprement dit qui a 210 mètres de hauteur, le Nûi-Chôc, le Nûi-Troi et le Nûi-Tu-o-ng.
Ces deux massifs sont reliés entre-eux par le canal de Ba-Thê qui a une longueur de i5 kilomètres.
Fleuves. — La province de Longxuyên est située sur deux fleuves : le Bassac ou fleuve postérieur et le Mékong ou fleuve antérieur. C'est après avoir franchi la frontière du Cambodge et traversé la province de Chaudoc que ces deux fleuves arrivent à Longxuyên.
CRUES.— INONDATIONS
La province, par sa situation, subit annuellement les crues du Mékong et du Bassac. La crue commence généralement à se faire sentir en juillet et atteint son point culminant en octobre. La décrue a lieu dans le courant de novembre. La crue a atteint en 1904 la cote la plus haute qui ait été obser
vée : 4- 14-
Cette année là , il y eut dans la province entière un véritable désastre. Les paillottes furent inondées de plus de deux mètres et leurs habitants du rent construire des soupentes juste au-dessous de la toiture dans laquelle il leur fallut pratiquer des ouvertures tenant lieu de portes.
Tous les animaux de basse-cour périrent.
La récolte fut entièrement perdue et l'Administration fut obligée, par des distributions de riz, de conjurer la famine qui menaçait de sévir sur la po
pulation.
Au Chef-lieu, les rues furent recouvertes de 60 à 80 centimètres d'eau et l'on ne pouvait y circuler qu'en barque. La plupart des européens occupant des maisons à étage se virent dans l'obligation d'abandonner le rez-de-chaus sée et de se retirer à l'étage. Ceux qui habitaient des maisons à rez-de-chaus sée n'eurent qu'une seule ressource, celle de faire fermer le bas de l'ouver ture des portes au moyen de plusieurs couches de briques cimentées, et encore y avait-il toujours un peu d'eau qui réussissait à s'infiltrer par le carrelage.
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Ph. CI. Davant
Inondation de' 1923. La rue du Tribunal.
Ph. Ch. Davant
Inondation de 1923. La place du Tribunal.
_ 7 _
En 1923, l'inondation n'a pas été aussi funeste, mais il s'en est fallu de peu. Beaucoup de paillottes fureut, en effet, envahies par les eaux à un point tel qu'on dut, comme en 1904, construire des soupentes et sortir par le toit. Le niveau des eaux a été inférieur de 34 centimètres à celui atteint en 1904. Les deux tiers au moins de la récolte ont été détruits et, cette fois encore, l'Administrationa dû venir en aide aux sinistrés.
Le tableau ci-dessous donne un aperçu des cotes maxima des P. H. E. en saison des crues depuis 1911. Toutes les cotes sont rattachées au Nivelle ment général de la Cochinchine.
Années 1904 1911 1912 1913 1914 1915 1916 1917 1918 1919 1920 1921 1922 1923 Hauteurs 4,14 3,36 3,25 3,27 3,44 3,08 3,21 3,25 3,59 3,47 3,30 3,43 3,55, 3,80
VOIES DE COMMUNICATIONS
Routes
La province de Longxuyên, dotée naturellement d'un important réseau de voies navigables, possède en ce moment un réseau routier en cours de développement;
Par arrêté en date du 18juin 1918,le Gouverneur Général a classé toutes les routes de l'Indochine en routes Coloniales, Locales, Provinciales et Communales. Avant de donner la liste des routes de la province actuelle ment en exploitation, il nous a paru utile de jeter un coup d'oeil rapide en arrière afin de mieux faire apprécier les progrès qui ont été réalisés dans le développement des routes depuis 1905.
Antérieurement à cette date, les communications terrestres étaient pres que nulles pour un pays aussi vaste. Longxuyên était isolé des autres pro vinces. Les communications avec les pays voisins se faisaient par voie fluviale.
Jusqu'en 1903, la route de Longxuyên-Thotnot (anciennement route Colo niale n° 4 jusqu'au rach Cân-Du-frc et chemin vicinal du rach Cân-Duôc à Thôtnôt) n'avait de route que le nom. En effet, elle n'était carrossable que sur les 5 premiers kilomètres à partir de Longxuyên et sur le reste du par cours elle n'existait qu'à l'état de terrassements ou de pistes où seuls les piétons et les cavaliers pouvaient circuler.
La mise en état carrossable de la route Longxuyên-Thôtnôtet de Thôtnôt à la limite de Cantho (fut poursuivie sans relâche jusqu'en 1912, date à laquelle la province fut reliée à la province de Cantho.
Depuis une dizaine d'années, sous une impulsion nouvelle, le réseau routier du pays s'est beaucoup développé et amélioré.
C'est ainsi qu'on a entrepris depuis 1919 la construction de la Route Locale n° 8, reliant Saigon à Longxuyên en passant par Sadec. Cette rout
— 8 -
est en voie d'achèvement. Les terrassements sont terminés, les ponts provisoires à construire sur les déviations sont en cours de montage. L'empierrement suspendu cette année par l'arrivée prématurée de la crue, sera poursuivi l'année prochaine et la route sera automobilable vers fin 1924.
Les travaux de construction de la Route Locale n° 9 — reliant Saigon à Hatiên en passant par Sadec, Longxuyên et Triton sont également sur le point d'être terminés. Cette voie emprunte sur 11 k. 63o, l'ancienne route Coloniale n° 4 (section Longxuyên Nâng-gù. Les ouvrages d'art sont en cours d'exécution et si rien ne vient entraver la marche des travaux, la section comprise dans la Province de Longxuyên, quoiqu'elle soit encore en terrassement, sera praticable, vers fin 1924, aux automobiles pendant six mois de l'année au moins.
La mise en circulation de ces deux routes, qui ne sont, somme toute, que le prolongement l'une de l'autre, aura une grosse repercussion sur la vie économique du pays. En effet, jusqu'ici Longxuyên était considéré comme le point terminus ; l'ouverture de ces deux routes, tout en le débloquant,
permettra à l'Ouest Cochinchinois d'avoir accès au Cambodge par voie de terre.
En même temps que se poursuivaient les travaux de construction de ces deux grandes voies de communication, l'administration provinciale faisait remettre en état la route Communale n° 3, classée depuis le 31 août 1923 comme route Provinciale n° 48.
Cette route située le long du Bassac relie directement Longxuyên à Chaudoc.
9 —
Le tableau ci-dessous donne la situation actuelle du réseau routier de la Province de Longxuyên.
DESIGNATIONS S
DES TOTAL OBSERVATIONS ROUTES
ROUTES LOCALES
Route locale n° 8.
De Saigon à Rachgia par Sadec et Longxuyên — (partie située dans
km. km. km. km.
la province) . . 9.351(1) » 13.240 22.591 (1) Partie com mone à la route Route locale n° 9.provinciale n° 39. De Saigon à Hatiên par
Sadec, Longxuyên et
Triton » » 37.760 37.760
ROUTES PROVINCIALES
Route provinciale
n° 39.
De Longxuyên à Cantho. 22.985(1) » » 22.985 (l) Nom compris la partie empierrée Route pro vinctale commune à la rou- n° 41.te locale n° 8 — De Longxuyên à Chomoi. » .» 22.200 22.200 La longueur de la route provinciale Route provinciale n° 39 de Long- n° 48. xuyên jusqu'à la De Longxuyên à Chandoe li'mite des provin le long du Bassac. » » 9.983 9.983 ces est de 32 k 336
Routes communales. . Nom compris la Route n° 1 de Bathê à partie commune à Nui-sâp » » 12.000 12.000 la roule locale n°9
Route n° 2 de la route sur 11 k. 630. local e n° 9 à Vinh-Hanh
et à la frontière de
Chaodoc par Mac-Cân
Dung » » 24.000 24.000
Route no 4 — Route cir
culaire Binh-Thuy. . » » 15.700 15.700
Route n° 5 de Thotno 1
à Tharh-An et Thanh
Quoi 1.500 10.500 13.000 25.000
10 —
DESIGNATIONS S
DES TOTAL OBSERVATIONS ROUTES
Route n 6° de An-Hoa
km. km. km km.
à Và m-Công Dinh-Yên. » » 17.000 17.000
Route n» 7 de Là pvo Ã
Tân-Binh .... » » 3.500 3.500
Route n° 8 de Chomoi Ã
My-Luông et à la fron tière de Sadec. . . » 20.300 » 20.300
Route no 9 de la route
provinciale no 41 Ã la
route communale no 8
par le canal Chà và , » » 4.500 4.500
Roule no 10 —Route cir
culaire Culaogiêng . » » 29.000 29.000
Route n° 11 — Bassac
Bung-Binh. ...» » 1.7 1.700
Route n° 12 à Và m-Nao
et My-Hôi-Dông ...» » 15.00.0 15.000
Rues du centre de Long
xuyên ..... 11.224, » » 011.224
45.060 30.800 218 583 294.413
CANAUX
En outre de son important réseau de voies fluviales, la province compte de nombreux canaux qui assurent, d'une part, la communication entre les régions desservies par les rachs, d'autre part, le drainage des terres qu'ils traversent.
Ces canaux ont été creusés soit à main d'homme, soit au moyen de drague. C'est sous le règne de l'Empereur Minh-Mang, en 1817, que fut creusé le canal de Thoai-San qui relie Longxuyên a Rachgia. Les travaux furent exécutés sous la direction du Grand Mandarin Thoai-Ngoc-Hâu dont nous aurons à parler plus loin.
Il a été curé la première fois en 1897 et une seconde fois en 1914. Cette voie est navigable pendant toute l'année. Ce canal dessert les villages de Djnh-My et de Thoai-Som.
Le tableau ci-après donne la liste des divers canaux de la province.
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LONGUEUR CENTRES
DÉSIGNATION DES VOIES == IMPORTANTS dans la totaleprovince RENCONTRES
VOIES PRINCIPALES
Coupure du Rach Longxuvên au
Bassac (1).. . . ... . 0k.700 Ok.700 -Dinh-my Canal Longxuyên à Rachgia (2) .43 000 14 600 30 m 5m Thoaison Binhninh
Tân-binh
trung.
Thanh hoÃ
Thotnot à Caibé (4) 38 000 13 500 24 4m 40 trungnhi Chà và (5) 4 500 4 500 20 4 Mytuông Canal Mac-Cân-Dung (nouveau)(6). 42 455 18 100 20 3 50 Bassac au Rachsoi (7) . '. . . 55 832 28 700 30 4Thoi tây- trung. VOIES SECONDAIRES
Canaux d'irrigation pour la
petite batellerie pendant des
hautes eaux.
Canal de Tân-Duc (8) .... 6k. 000 10m 1 m 50 Camau 11 000 8 2 00
Cai-got 10 000 8 2 00
Chac-cà -dao .... 9 760 5 2 00
Ba-Chiêu ..... 9 000 . 5 2 00
Caisao 5 000 3 1 50
Tham-rôn .... 20 000 10 2 50
Bo-Ao ..... 7 400 10 2 00
Mac-cân-dung ... 12 000 10 2 00
Trà -bôog .... 4 000 8 1 50
Nui-Sâp ..... 2 000 10 3 00
Ba-Thê ...... 12 000 10 3 00
Bung-binh .... 2 368 10 3 00
Long-ho 4 000 8 1 50
Cai-xoai 3 000 8 3 00
Cai-dâu 2 000 5 2 00
Côt-Baôm .... 1 390 8 1 50
(1) Creusé en 1897 par les dragues.
(2) Navigable en toute saison.
(3) Creusé en 1905 curé en 1920 navigable en toute saison.
(4) Creusé en 1908 navigable en toute saison voie de communication et d'irrigation. (5) Creusé à main d'homme en 1901 élargi et approfondi par la drague en 1917-1918 (6) Dragué 1919-1920 navigable toute l'année.
(7J Dragué le 13-3-1922 terminé le 24-9-23 navigable en toute saison. (8) Creusé à main d'homme.
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PONTS
La route provinciale n° 39 autrement dite la route de Longxuyên-Cantho, située le long du Bassac coupe de nombreux cours d'eau et on a du, afin de ménager des débouchés soit à la navigation soit à l'irrigation du pays, cons truire de nombreux ponts pour les franchir.
On rencontre sur cette route pour la partie située dans la province de Longxuyên 27 ponts métalliques, 1 pont en béton armé et 6 ponceaux en maçonnerie. La longueur totale de ces ouvrages est de 1.009 mètres.
Les ponts métalliques existants sont du système portatif « Eiffel ». Ces ouvrages qui étaient suffisants à l'époque où ils ont été construits ne répon dent plus, aujourd'hui, aux besoins de la circulation. Ces ponts sont à une voie et leur entretien est fort coûteux, aussi leur remplacement par des ponts définitifs en béton.armé est-il envisagé.
Les nouveaux ouvrages seront à une ou à deux voies et seront susceptibles de supporter, quelle que soit leur longueur, les surcharges prévues par les circulaires ministérielles :
Avant de donner la nomenclature de tous les ponts' existant sur cette route, il nous a paru utile de citer spécialement quelques ouvrages, les plus importants de la province.
— 13 -
PONT-LEVIS.
Cet ouvrage, construit en 1899, au temps de M. l'Administrateur Barthouil de Taillac, est situé sur la coupure du Rach Longxuyên au Bas sac et à l'origine oe la Houle provinciale no 39.
Ph, Ch. Davaiu
Le Pont-Lévis baissé.
Ph. Ch. Dnvant .
Le Pont-Levis ouvert,
( sur la coupure de rach Long-Xuyèn)
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Il mesure 24 mètres de longueur sur 3 mètres de largeur. Il se compose essentiellement d'une travée en acier reposant sur deux culées en maçon nerie Cette travée est divisée en deux volées de même longueur, mobiles autour d'un axe, de façon à pouvoir, en se relevant, dégager complètement
le canal quand les besoins de la navigation l'exigent.
PONT « HENRY».
Comme son nom l'indique, cet ouvrage a été construit en 1892 sur le Rach Longxuyên du temps du Commandant Henry, Inspecteur des affaires indigènes. Ce pont situé au km. 1 : 142 de la Route provinciale n°39 est.
Ph. Ch. Davant
Le Pont « Henry »
(reliant les villages de My-Phiroc et de Binh-Duc).
le plus important de la province. Il est du système «Eiffel» type 2 et: mesure i7Ôm8o. Il se compose de sept travées dont une centrale mesurant 5,20 de largeur, pour permettre le croisement des véhicules. Cet ouvrage se repose aux extrémités, sur des appuis en maçonnerie, et sur six palées doubles intermédiaires dont quatre sont renforcées par des pylônes et des pieux d'accorage.
- 15 —
PONT DE THOTNOT.
Cet ouvrage a été construit du temps de l'Administrateur Barlhouil de Paillac, sur le Rach Thôtnôt. Il est situé au km 19 : 099 de la route pro
Ph. Ch. Davant
Le pont de Thotnot.
vinciale n°39. Ce pont du même type que le pont « Henry », mesure 135 mètres de longueur et se compose de cinq travées avec quatre raccords sur palées avec refuges.
Ci-après la liste des ouvrages existant sur cette route :
DÉSIGNATION POINTS NATURE
DES KILO- DES LONGUEUR OBSERVATIONS OUVRAGES MÉTRIQUES OUVRAGES
Pont Xa Bon . . k 0 + 683 75 Eiffel n° 1 12 00 3 00 Construit en 90 Pont Henry. . . 1 142 Eiffel no 2 176 80 2 84 — 30 oct. 92 ; Tiêm Ru-o-u. . . 1 886 80 Béton armé 24 20 3 00 — en 1912 ! Câu Kho . . . 2 084 90 Dalleenbé- 4 50 4 00 ton armé ; Bon Hau . . . 2 271 90 Dalle en bé- 4 50 4 00
ton arme
— 16
DÉSIGNATION POINTS NATURE a
DES KILO- DES LONGUEUR OBSERVATIONS OUVRAGES MÉTRIQUES OUVRAGES
Pont Cai-son . . 2 705 25 Eiffel no 2 24 00 2 84 Reconstruit en 14 Tarn bot. ... 2 989 Eiffel no 1e 36 00 2 40 — Ponceau de Tho bac 3 518 enmaçonnerie 3 40 3 00 Rach gura . . . 3 878 60 Eiffel no 1 21 00 3 00 Buse Muroi Nui . 4 195 maconnerie » 3 00 Buse Rach gôi lôn. 4 813 70 Eiffel no 37 04 00 2 30 Constrnit en 1896 Ponceaa Lô gach . 5 172 maçonnerie 3 40 3 00 Buse 5 738 » » 3 00 Rach gôi bé. . . 5 934 Eiffel no 37 24 00 2 30 Buse. ...... 6 327 » . » 3 00 Bà Thu . . . . 6 544 Eiffel no 1 9 00 2 84 Câi sao . ... 6 976 80 Eiffel. 73 40 00 2 30 Construit en 1896 Câidung. ... 7 626 » 37 30 00 2 30 — Sâug nhô ... 9 417 37 10 00 2 30 — Sang lô-n ... 10 276 25 37 46 00 2 30 — Cân duôc . . 11 308 37 4 00 2 30 . — Rach rap ... 12 349 80 37 4 00 2 30 — Trai mai. ... 13 147 37 26 00 2 30 —
Câi son .... 13 942 Ponceauma 4 00 2 00 Bô et . . . . 14 705 70 Eiffel no 37 56 00 2 30 Câu công . . . 15 266 50 37 10 00 2,30 Pont Bang lang. . 15 736 40 1e 30 00 2 40 —
Trà -Uôi . . 16 916 50 37 44 00 2 30 — Câi son . . 17 403 50 37 20 00 2 30 — Câu-Kinh . 18 506 60 37 16 00 2 30 -
Thôt nôt. . 19 099 70 2 135 00 2 84 Construit en 1899 Cai ngâi . . 22 726 15 2 30 00 2 84
Bit Và m . . 23 780 60 37 20 00 2 30 Reconst. en 1913 Câu tho- bé. . 24 804 25 1 48 00 3 00 — Tham-rôn. . 29 530 2 21 00 2 84 — Bânh Tét. . 31 900 1 12 00 2 40 Construit en 1914 -
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Moyens de transport.
VOITURES AUTOMOBILES
Jusqu'en 1916, la circulation des voitures automobiles était à peu près nulle : seules quelques voitures appartenante des particuliers venaient de temps en temps à Longxuyên.
En 1916, lorsque commencèrent à circuler les premières voitures automobiles assurant un service public de voyageurs, le transport en pousse pousse, chaloupe ou sampan, diminua de jour en jour pour faire place à ce nouveau genre de locomotion.
Il existait dans la province, en 1920, 11 voitures automobiles faisant le service de voyageurs. Depuis cette époque, le nombre n'en a fait qu'augmen ter. Le roulage deviendra encore plus actif lorsque bientôt les routes de Saigon à Sadec et à Longxuyên et de. Longxuyên à Chaudoc par Triton seront livrées à la circulation.
En dehors de ces voitures qui n'ont pas d'horaire fixe, qui ne partent que lorsque leur nombre de voyageurs est atteint, il existe un service postal régulier entre Longxuyên et Cantho. Ce service est subventionné par les deux provinces. La voiture transporte en moyenne 14 passagers par voyage.
HORAIRE
Aller
Départ de Longxuyên 6h 00 du matin Départ, de Thotnot . 8h 00. Départ d'Omon . . . 9h 00. Arrivée à Cantho. . 11h 00.
Retour
Départ de Cantho . .71100 du matin Départ d'Omon . . . 9h 00. Départ de Thôtnôt 10h 00. Arrivée à Longxuyên 11h 00.
VOITURES ATTELÉES
On rie compte presque pas de voitures attelées au chef-lieu; celles qui existent n'assurent aucun service public.
Dans le centre de Chomoi, on rencontre quelques tilburys qui font le service de voyageurs entre la délégation et les diverses agglomérations importantes (Cho- thu, Chà va, My luông).
CHARRETTES A BOEUFS
Ces véhicules sont surtout employés dans les carrières de Nûi-Sâp.
POUSSE-POUSSEET BICYCLETTES
Le nombre des pbusse-pousse dans toute la province s'éléve à 103 ; celui des bicyclettes à 550.
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BATEAUX— CHALOUPES
Longxuyên est desservi par les bateaux et les chaloupes des « Messageries fluviales » et par de nombreuses chaloupes annamites et chinoises.
LIGNE DE SAIGON— LONGXUYEN.
Bateau de l'Ouest (Messageries fluviales).
Ce bateau fait deux voyages par semaine dans l'Ouest. Il part de Saigon le lundi et le vendredi à 9 heures du soir pour Mytho. Il quitte cette province le lendemain matin dès l'arrivée du train venant de Saigon, c'est-à -dire vers 9 heures. Après avoir fait escale à Vinhlong, Sadec et Ghaudoc,il arrive à Longxuyên le mercredi et le dimanche entre 4 et 6 heures du matin. 11 repart environ une heure après pour Gantho et, Daingai (Soctrang). Il est de retour à Longxuyên généralement vingt-quatre heures après, le jeudi et le lundi, entre 4 et 6 heures du matin et reprend sa route pour Saigon en faisant les mêmes escales que la veille.
Gette voie n'est guère pratique pour les voyageurs, à moins qu'ils ne soient accompagnés de nombreux bagages.
LIGNE DE MYTHO— LONGXUYÊN
10 — Chaloupes des « Messageries fluviales ».
Tous les jours, à l'arrivée du train de Saigon, vers 9 heures du matin, une chaloupe quitte Mytho pour Longxuyên et Rachgia en passant par Vinhlong et Sadec. Elle arrive à Longxuyên entre 5 et 6 heures du soir et continue sur Rachgia après avoir pris la poste. Elle est de retour le lende main vers 5 heures et repart à 6 heures pour Sadec, Vinhlong et Mytho où elle arrive à temps ponr correspondre avec le train qui part pour Saigon à 5 heures du soir.
2° — Chaloupes chinoisses.
Deux fois par semaine, le mercredi et le samedi, une chaloupe chinoise, venant de Phnompenh et de Chaudoc, passe à Longxuyên entre 4 et 6 heures du soir et continue sur Sadec, Vinhlong et Mytho où elle arrive vers une, heure du matin ; quelques heures, après, à 5 h. 30, les voyageurs peuvent prendre le train pour Saigon.
Cette chaloupe repart de Mytho le jeudi et le lundi à 9 heures, après l'arrivée du train de Saigon, et arrive à Longxuyên entre 4 et 6 heures du soir, puis continue sur Chaudoc et Phnompenh.
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Gi-après l'itinéraire et l'horaire de cette chaloupe :
Départ de Phnompenh : mercredi et samedi à 6 h 00 du matin. Arrivée à Chaudoc : vers midi.
Aller...
Retour..
Aller.
Retour..
Aller.
Retour..
Départ de Chaudoc : un quart d'heure après.
Arrivée à Longxuyên : entre 4h oo et 6 h 00 du soir. Départ de Longxuyên : un quart d'heure après pour Sadec, Vinhlong et Mytho.
Départ de Mytho : lundi et jeudi vers 9 h 00 du matin. Arrivée à Longxuyên : entre 4 h 00 et 6 h 00 du soir. Départ de Longxuyên : un quart d'heure après.
Arrivée à Chaudoc : entre 8 h 00 et 10 h 00 du soir.
Départ de Chaudoc : un quart d'heure après.
Arrivée à Phnompenh : mardi et vendredi entre 4 h 00 et 6 h 00 du matin.
LIGNE DE CHAUDOC-LONGXUYÊN-CANTHO-DAINGAI (SOCTRANG) — TIÊUCAN (TRAVINH)
1° — Chaloupes des « Messageries fluviales »
Départ de Chaudoc : lundi, jeudi et samedi à 6 h. 00 du matin. Arrivée à Longxuyên : entre 9 h. 30' et 10 h. 00.
Départ pour Cantho, Daingai (Soctrang) et Tiêu-cân (Travinh) : un quart d'heure après.
Départ de Tiêucân : lundi, jeudi et samedi à 6 h. 00 du soir. Départ de Daingai : le même soir à 6 h. 30'.
Départ de Cantho : mardi, vendredi et dimanche à 6 h. 00 du matin.
Arrivée à Longxuyên : entre 10 h. 30' et 11 h. 00.
Départ pour Chaudoc : un quart d'heure après.
2° — Chaloupes chinoises.
Départ de Chaudoc : mardi, vendredi et dimanche à 6 heures du matin.
Arrivée à Longxuyên : entre 9 h. 30' et 10 h. 00.
Départ pour Cantho, Daingai (Soctrang) et Tiêucân (Travinh) : un quart d'heure après.
Départ de Tiêucân : mardi, vendredi et dimanche à 6 h. du soir. Départ de Daingai : le même jour à 6 h. 30'.
Départ de Cantho : mercredi, samedi et lundi à 6 h. du matin. Arrivée à Longxuyên : entre 10 h. 30' et 11 h. 00.
Départ pour Chaudoc : un quart d'heure après.
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LIGNE DE PNOMPENH— CHAUDOC— LONGXUYÊN
CANTHO— SOCTRANG(VILLE)
Deux fois par semaine, une chaloupe malaise fait voyage aller-retour de Pnompenh à Soctrang (Ville) en passant par Longxuyên.
Ci-après l'itinéraire et l'horaire de cette chaloupe :
Départ de Pnompenh : lundi et jeudi à 6 heures du matin. Arrivée à Chaudoc : entre midi et une heure du soir.
Départ de Chaudoc : un quart d'heure après.
Aller... , Retour..
Arrivée à Longxuyên : entre 4h 00 et 5 h 00 du soir. Départ de Longxuyên un quart d'heure après.
Arrivée à Cantho : entre 8 h 30' et 9 h 30' du soir.
Départ de Cantho : un quart d'heure après.
Arrivée à Soctrang : vers minuit 30'.
Départ de Soctrang: mercredi et vendredi entre minuit 30' et 1 h 00 du matin.
Arrivée à Cantho : vers 5 heures du matin.
Départ de Cantho : 7 h 00 du matin.
Arrivée à Longxuyên : entre midi et 1 h 00 du soir. Départ de Longxuyên : un quart d'heure après.
Arrivée à Chaudoc : entre 4 h 00 et 5 h 00 du soir. Départ de Chaudoc : un quart d'heure après.
Arrivée à Pnompenh : jeudi et samedi entre 2 h 00 et 3 h 00 du matin.
LIGNE DE LONGXUYÊN— MYLUONG— CULAOGIENG— CHOTHU — CHOMOI— TANCHAU (CHAUDOC)
Tous les jours une chaloupe annamite quitte Longxuyên à 6 heures du matin pour Myluông, Gulaogiêng, Cho-Lhù, Cho môi et Tânchâu (Chaudoc). Elle quitte cette dernière escale le lendemain matin à 6 heures pour revenir à Longxuyên en suivant le même itinéraire qu'à l'aller.
LIGNE DE SADEC-LONGXUYÈN-RACHGIA
Tous les malins une chaloupe chinoise quitte Sadec à 6 heures, arrive à Longxuyên vers 10 heures et continue sur Rachgia Le lendemain, elle quit te cette province à 6 heures du matin, passe à Longxuyên vers midi et con tinue sur Sadec.
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CHAPITRE II
GÉOGRAPHIE ÉCONOMIQUE
[. — CULTURES
A. — CULTURESALIMENTAIRES
Riz _ Le riz de la province de Longxuyên est de bonne qualité et généralement recherché par les industriels de Cholon. Malheureusement presque chaque année les inondations, provoquées par des pluies abondantes tombant en coïncidence avec la crue du Mékong, viennent nuire à la culture du paddy. C'est ainsi que sur les 120.000 hectares de terrains de rizières, il n'y en a généralement que 70.000 environ de cultivés, le reste étant rendu improductif par suite de l'envahissement des eaux.
Maïs. — Le Maïs est cultivé sur une superficie moyenne de 700 hectares. Haricot. — Le haricot (dâu xanh) occupe une superficie de 250 hectares produisant une récolte d'environ 1500 piculs. L'indigène le vend à des intermédiaires chinois à raison de 3 $ 00 le picul.
Patate. — Le patate est cultivée sur une étendue de près de 150 hectares rapportant en moyenne 50 piculs par hectare. Plantée à l'arrivée des premières pluies, elle est récoltée au mois d'août suivant.
Divers. — Les autres cultures alimentaires telles que celles des concom bres, pastèques, légumes annamites, etc.. sont pratiquées un peu partout et suffisent à peine à la consommation locale. Ces cultures sont peu intéressantes par suite de l'exiguité des superficies qui y sont consacrées.
B. — CULTURESINDUSTRIELLES
Canne à sucre. — La canne à sucre couvre une surface de 100 hectares. On la trouve surtout à Gulaogiêng où les terres sont peu submergées par l'inondation périodique du Mékong. Elle est. plantée à la fin du mois de Novembre, époque du retrait, des eaux, et n'est récoltée qu'au mois d'Août de l'année suivante.
Tabac. — Le tabac n'est cultivé que sur une étendue de 70 hectares. Mûrier. — Il existe sur les bords du rach Ong-Chu-ô-ng et dans les régions de Cho-thu et de Gulaogiêng quelques plantations de mûrier qui occupent une superficie évaluée à une trentaine d'hectares.
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C. — AUTRES CULTURES
Cocotier. — Il n'existe pas de plantations indépendantes de cocotiers à Longxuyên. Cet arbre est planté un peu partout dans la province, autour des habitations et en bordure des rachs. On en compte environ 20000 pieds. Les fruits ne sont même pas suffisants pour les besoins de la consommation locale.
Aréquier. — Gomme le cocotier, l'aréquier ne fait pas dans la province l'objet de plantations homogènes. Il est planté au milieu d'autres arbres fruitiers et ses noix sont consommées sur place.
Arbres fruitiers. — Les arbres fruitiers occupent une superficie de 80 à 100 hectares. Ce sont en grande partie des manguiers, un peu de manda riniers et d'orangers. On trouve également des pamplemousses, mais en très petite quantité. Seules les mangues constituent pour le jardinier un produit susceptible de lui rapporter certaine recette.
H. — ANIMAUX
A. — ANIMAUX DOMESTIQUES
Buffles. ........ 5.173
Bufflesses . 4.557
Buffletins 3.588
13.318
Boeufs 2.093
Vaches , . 544
Veaux. ........ 338
2.975
Chevaux . ... . . . . 222
Juments . . ... . . . 290
Poulains . 93
605
B. — VOLATILESDOMESTIQUES.
Les poules, canards et pigeons sont en très grande quantité. Les pintades, dindons et oies sont plus rares, aussi, leur élevage est-il très rémunérateur.
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C. — FAUNE.
Vertébrés mammifères.
Dans les régions de Nûi-Sâp et de Nûi-Ba-Thê, l'on rencontre quelques rares panthères ; mais elles ne causent aucun dommage à la population. Quelques sangliers viennent également s'y réfugier à l'époque des hautes eaux.
Enfin les singes y sont en grand nombre et il convient de citer, en parti culier, une espèce de couleur noire appelée par les indigènes « con lo nôi ».
REPTILES.
4° — Ophidiens. — Les serpents sont nombreux à Longxuyên.
1°) On y rencontre surtout, comme serpents venimeux :
Le Gobra(Naja tripudians)appelé par les annamites « Rân hô dât » Le Bungare (Bungarus fasciatus) — « Rân mai gâm » (1) Le Serpent vert (Trimeresurus gramineus — « Rân luc xanh » Le Serpent bananier — « Rân ho chuôi » Le Serpent cheval — « Rân hô ngvra »
2°) Gomme serpents non venimeux :
Le Python, appelé par les annamites . . . . « Rân con trân » Le Serpent d'eau, appelé par les annamites , . « Rân nuroc»
Pendant longtemps (surtout en 1902-1903-1904 et 1905) la province a approvisionné l'Institut Pasteur de Saigon en cobras et bungares dont on cultivait le venin pour la fabrication du sérum antivenimeux. Tous les quinze jours, un psylle annamite, du canton de Bjnh-Hoà , apportait une trentaine de ces reptiles aux bureaux de l'Inspection.
La chair du serpent, et en particulier du python, est assez recherchée des indigènes.
2o — Cheloniens. — On trouve dans les environs de Nûi-Sâp et de Nui ba Thê beaucoup de tortues de marais (con rùa) et de tortues de forêt (cà ng duroc) dont la chair est comestible.
(l) Ce serpent est ainsi appelé par les indigènes parce que, en ontre de ses cro chets, il a l'extrémité de la queue munie d'un dard.
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D. — POISSONS
Le régime hydrographique de la province y rend la pêche particulière ment abondante et très lucrative. Les principales pècheries se trouvent dans les plaines incultes des cantons de Dinh-Phû. Binh-Thà nh, Binh-Phuroc, Dinh-My et Phong-thanh-thurong. Elles rapportent annuellement plus de 21. 000 $ 00 aux budgets communaux.
III. - CARRIÈRES
CARRIÈRESDE NÛI-SÂP
Granit. — Ces carrières, qui sont au nombre de 19, sont situées sur le domaine local. Elles sont toutes à ciel ouvert. Les plus importantes et les mieux desservies au point de vue voies d'accès, se trouvent au pied du Nûi Ong (Nûi-Sâp proprement dit) ; les autres sont au Nûi-Bà et au Nûi-Gâu
Ph. Ch. lavant
Appontement de Nûi-Sâp.
Les procédés employés pour l'exploitation sont des plus rudimentaires. L'abatage des masses granitiques se fait soit au moyen des explosifs, soit au moyen du feu. Les gros blocs sont ensuite débités en moellons ou réduits en cailloutis.
La production des carrières de Nûi-Sâp est au-dessous de la moyenne par suite du manque d'outillage perfectionné et de l'insuffisance des voies
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d'accès. En effet, à part celles qui sont situées au pied du Nûi-Ong, les autres sont inaccessibles aux sampans pendant la saison sèche Les conces sionnaires de ces terrains se contentent de constituer, pendant cette saison, un approvisionnement de matériaux qu'ils vendent, au moment des hautes eaux.
Le rendement des carrières pendant ces trois dernières années ont été de :
17-155 m3 00 en 1920
17.933 00 en 1921
18.796 00 en 1922
Pu. Ch. Davant
Nûi-Sâp. — Carrière à ciel ouvert
Sable. — Il existe plusieurs qualités de sables à Nûi-Sâo ; celui qui est le plus employé est silicieux et convient bien aux travaux de maçonnerie. La quantité de sable extraite annuellement varie entre 1.000 et 3.000 mètres cubes.
Ci-après les prix moyens de vente des matériaux rendus sur la berge du canal de Rach-Gia :
Moellons . . . 2 $ 00 le mètre cube; Gailloutis 3 00 — Déchets. . 3 20 — Sable. ........ ... 1 00 —
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Le tarif suivant est généralement adopté par les sampaniers pour le transport des matériaux :
De Nui Sâp à :
Richgia-ville 1 $20 le mètre cube; Longxuyên-ville 1 20 -— Cantho-ville 2 00 — Sadec-ville. ... 1 80 — Bacliêu-ville . 3 10 — Travinh-ville 3 .00 — Soctrang-ville . . 2 50 pour le moellon 2 90 pour le cailloutis.
CARRIÈREDE NUI CHOC
Par suite de sa situation, cette carrière n'est accessible aux sampans qu'à la saison des hautes eaux, aussi n'est-elle exploitée que pendant cinq mois de l'année.
IV.—INDUSTRIE
La province de Longxuyên, essentiellement agricole, ne possède aucun établissement industriel digne de ce nom II existe seulement dans cet ordre quelques briqueteries, scieries, teintureries et ateliers de construction.
Briqueteries. — Les briqueteries sont situées au chef-lieu, sur la route de Cantho. Elles produisent des briques, des tuiles et des carreaux qui sont utilisés sur place ou vendus parfois aux habitants des provinces voisines. Le chiffre annuel des affaires de chacune d'elles se monte au maximum à 8000
piastres.
Scieries. — Les principales scieries sont établies sur la rive droite du fleuve antérieur ; il en existe également quelques-unes dans l'intérieur de la province. Les bois qu'elles débitent suffisent largement aux besoins locaux. Certaines d'entre elles ont même des débouchés à Cantho et Rachgia.
Teintureries. — Il existe environ une quarantaine de teintureries qui sont entre les mains d'annamites qui, presque tous, travaillent pour le compte des marchands de soie chinois, lesquels par le système des avances faites à des intérêts usuraires les font travailler presque pour rien.
Ateliers de construction. — Dans les cantons d'An-Binh et de Binh-Hoà , se trouvent plusieurs ateliers indigènes de construction de barques et de meubles. Ces derniers sont des plus rudimentaires et se vendent dans les provinces limitrophes.
Tissage de soie. — Il convient de citer également l'industrie du tissage de la soie qui se fait à Cùlaogiêng, à Chomoi et dans le rach Ong-Chuong. Nous en parlerons plus loin.
Distillerie. — Enfin, il existe à Thôtnôt une distille ie chinoise très prospère. Il en sera également question plus loin.
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V..— COMMERCE
Exportation
» Le paddy. — Le chiffre d'exportation de paddy varie entre quarante et trente mille tonnes par an.
VI. - COLONS ET CARRIERS
Liste alphabétique des Colons Européens de la Province.
MM. Ackermann Arvieu
Chouffot
Danabalou
Davant
Herrgott
Hion
M.M. Huynh-quan-Loc Joligard
Lagarde
Lieu-sanh-Hâu
Michel
Noblet
Paloux
Monsieur Noblet a eu l'heureuse initiative d'employer le procédé de labourage mécanique qui a donné des résultats satisfaisants.
Liste alphabétique des carriers.
MM. Barthe MM. Lê-trung-Hiêu Danabalou Nguyên-huu-Ngo
Davant Nguyên-van-Hinh
Lâm-ha-Thanh Thai-duy-Minh
Lê-kim-Danh Trân-van-Tuyên
Lê-nghia-Phuong Trân-quang-Tiêng
VII. - LES MARCHÉS
Gi-après les principaux marchés de la province :
IMPORTANCE
NOMS DES MARCHÉS NOMS DES VILLAGES
ANNUELLE
piastres
My-Phuoc (Chef-lieu). . .... My-Phuoc 7.100 00 Thôtnôt . Thanh-hoà -trung-nhut 2.850 00 Lâpvo Binh-Ninh 1.400 00 Chomoi. ...... . Long-Bien 785. 00 Tân-Duc (Gulaogiêng). ... . Tân-Buc 655 00 My-Chanh My-Chanb 490 00 Nni-Sâp. ........ Thoai-Son 415 00 Huong-ca Tinh ...... My-Luông 400 00 Cho-Thu. . . . ... . . Long-Diôn 385 00
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CHAPITRE III
GÉOGRAPHIE HISTORIQUE ET POLITIQUE
Combat de Cù-Hû. — Sous le règne de Minh-Maug, fils de Gia-Long, la province de Chaudoc prit le nom d'An-Giang et la région de Longxuyên celui de Trung-Biên. C'est à cette époque, vers 1837, que fut livré le combat de Cû-Hù, Les troupes alliées siamoises et cambodgiennes avaient envahi le pays pour marcher contre les Annamites. Sur le fleuve antérieur, la communication de Cû-Hù avec Chaudoc était coupée par l'armée siamoise, tandis que les Cambodgiens, campés à Ong-Chuong et à Tân-Thanh, occu paient toute la rive droite du Bassac. Les Annamites, conduits par le Chuong Binh Le et par le Bôc-Binh Vang, se portèrent à leur rencontre et le choc entre les deux armées ennemies eut lieu à Cû-Hù. Les troupes d'Annam restèrent victorieuses, mais leurs chefs Le et Vang trouvèrent tous deux la mort dans ce sanglant combat.
C'est pour honorer leur mémoire, que leurs titres ou leurs noms ont été donnés aux rach sur lesquels fut livrée la bataille : le rach Ong-Chu-ômg et le rach frôc-Và ng.
La Conquête.- — Ce fut le 22 juin 1867, sous l'Amiral de La Grandière, que Longxuyên tomba au pouvoir des Français. Il n'était alors qu'un huyên (Dong-Xuyên) faisant partie de la grande province d'An-Giang qui com prenait.
QUATRE PHÛ et CINQ HUYÊN
Tuy-Biên (Chaudoc) Dong-Xuyên (Longxuyên) Tinh-Biên (Chaudoc) Ha-Duong (Chaudoc) Tan-Ta h (Sadec) . An-Xuyén (Sadec)
Ba-Xuyên (Soctrang) ou
Bay-XÃ u
Vam-Ba (Baclièu) Phong-Phu (Cantho)
En 1868, le Gouvernement, considérant l'importance exceptionnelle de « Cho-Long-Xuyên » à l'entrée du Rachgia, décida d'y créer une inspection comprenant tous les villages de la province de Chaudoc situés au-dessous de Và m-Nao, entre les limites des inspections de Rachgia, Cantho et Sadec (A. G G. du 27 mai 1868),
En 1868, l'inspection était installée à Câu-Kho, à l'endroit où s'élève aujourd'hui la pagode de My-Phifô-c. Elle fut ensuite transférée où se trouve actuellement la Recette des Douanes et Régies. Plus tard, en 1877, on construisit un bâtiment à rez-de-chaussée à l'emplacement de l'ancienne
pagode de Binh-Duc, sur le terrain situé au confluent du Bassac et de la
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coupure du rach Longxuyên. Ce bâtiment, habité jusqu'en 1902, fut démoli en 1905 et remplacé par la maison à étage, en ciment armé, qui existe actuellement.
.P Ch. Davant
L'Hôtel de l'Inspection.
PRISE DE BAY THUA (1)
Entre le canal qui relie Chà u-dôc à Hà -tiên, et le Rach-Giâ avec son ca nal qui fait communiquer Long-xuyên à Rach-Giâ, s'étend une plaine ma récageuse d'où émergent, par endroits, divers montagnes et massifs montagneux. Entre le groupe de Nûi-Cam et le Hà u-Giang, ou Fleuve pos
térieur, et à environ 10 kilomètres de ce dernier, se trouve un point, alors à peine hors des eaux, presque inaccessible en 1873 tant la région était marécageuse et obstruée de roseaux. C'est Bà y-Thù-a, également distant de Châu-Dôc et de Long-Xuyên.
Après les affaires de Rach-Giâ, en 1868, un des chefs rebelles s'était retiré dans les marécages près du fleuve, s'entourant de vagabonds et de
(1) Le véritable nom serait « Cây Bà y Thù-a » Arbre de Bà y Thù-a. C'était en effet, paraît-il, au pied de cet arbre, situé au milieu de la plaine, que se réunissaient les re belles et se tramaient les conspirations. Cet endroit fait partie aujourd'hui du village de Tu-Tê (Châudôc) ; pendant les hautes eaux, les pêcheurs s'y donnent rendez-vous.
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gens compromis dans les rébellions antérieures; il vivait là en chef et grand prêtre, car il avait su entourer sa personne et son oeuvre d'une profonde vénération au moyen de pratiques mystiques que relevaient encore sa haute taille, son visage grave, agréable et ses cheveux blancs. Il se nommait Trân vâti-Thanh (I) et avait occupé sous l'ancien régime, les fonctions militaires
de quà n du régiment des Giang-Nghi. Poursuivi une première fois par le D-ôc phû su* Lôc, il s'enfonça davantage- dans les marais et s'établit Ã
Bà y-Thïra.
Si ce personnage s'était contenté défaire commerce de ses pouvoirs surnaturels et de ses relations avec les esprits supérieurs s'il n'avait fait que prêcher sa religion nouvelle (dao là nh), il est probable qu'on ne se serait guère occupé de lui. Mais il caressait des rêves plus ambitieux. N'ayant jamais voulu faire sa soumission aux Français, il travaillait à se réserver la gloire de les chasser du pays. Les indigènes allaient en foule voir le saint homme, lui apportant tout ce qu'il désirait, et, en échange, ils recevaient des amulettes, des remèdes à toutes les maladies. Sa retraite devint un lieu de pèlerinage très visité.
En dehors de ses occupations religieuses, Trân-vân-Thanh s'intéressait beaucoup à notre action, s'armait et envoyait des émissaires dans toute la Cochinchine. Il inspirait les révoltes, en était quelquefois ; mais, grâce à la vénération dont il jouissait, personne n'eût songé à le trahir. L'adminis tration française finit pourtant par avoir vent de ses menées. En 1871, l'ins pecteur de Longxuyên, M. Puech, le fit inutilement espionner. En 1872, à la suite des agissements d'un bonze dao là nh, M. Puech fit de nouveau prendre des renseignements, entreprise périlleuse car on y risquait/la vie.
Au commencement de 1873, il devint avéré que Thanh faisait fabriquer nuit et jour des armes, que ses hommes travaillaient à des levées de terre et que Bây-Thùra était largement approvisionné en riz, sel, métaux et vête ments. Le huyên Trân-Bâ-Tirô-ng, deuxième frère du doc phû su- Lôc, par vint à assez s'approcher des lieux pour se. rendre compte de tout. Il eût été de la dernière imprudence de laisser se développer jusqu'à maturité ce nouveau centre de rébellion. M. Puech en rendit compte au Gouverneur et obtint l'autorisation d'agir. Il disposait de 60 hommes, l'inspecteur de Can tho en fournit 4.0, celui de Châu-dôc, qui devait également aider, ne jugea malheureusement pas à propos d'envoyer son contingent.
Le 19 mars 187e, deux jonques portant les cent hommes furent remor quées par la « Sagaïe » (capitaine Guyon) de Longxuyên jusqu'au Rach Mac-Dung. M. Puech forma de sa troupe des colonnes de vingt à trente
(1) C'est le nom d'après les recherches faites par M. Moreau Administrateur de Longxayfta. Dans son rapport, M. Puech l'appelle Thanh-vân-Birong. « L'Indépendant de Saigon» le nomme Trucng-Thanh.
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hommes, dont chacun avait pour quatre jours de vivres et quarante cartou ches, il conserva auprès de lui sept français armés de chassepots. Les colonnes avancèrent vers la place par une marche de nuit à travers les marais. Au jour, un coup de canon de la « Sagaïe » donna le signal de l'attaque. Thanh qui pensait être à l'abri de toute insulte, se gardait mal ; il fut sur
pris, mais, en vieux soldat, il rallia ses gens. La première plate-forme du camp lui paraissant trop vaste, il se retira sur la seconde et s'y barricada au moyen de planches et de sacs de riz. De là , il dirigea la défense faisant lui même le coup de feu soutenu par son fils. Mais il fallut céder aux colonnes qui, une fois sur du terrain so ide, se lancèrent en avant. Les défenseurs chassés de leur réduit improvisé, purent néanmoins se sauver à travers les roseaux, ce qui ne serait pas advenu si la colonne de Châu-Dôc se fût trou vée là .
Sur la plate-forme, on vit Thanh étendu mort, son fils, le genou brisé, était à côté de lui. Le corps du'Cai tuân Và ng gisait à quelques pas d'eux. On trouva en tout dix cadavres, cinq blessés et l'on fit deux prisonniers. Le reste put s'enfuir, mais beaucoup de ces individus, les blessées surtout, ont dû se noyer ou mourir de faim dans les marais. Après l'affaire, ont fit encore 13 prisonniers. Du côté des français, le bêp Gûa fut tué et un guide cambodgien blessé. On trouva dans le camp 16 pierriers, 70 lances, des fusils, des sabres, un grand nombre de barques et des approvisionne, ments considérables. Le corps de Thanh fut exposé publiquement et les notables des villages voisins durent venir le reconnaître. On l'inhuma ensuite.
La mort de Thanh fut un coup fatal pour ses adhérents. Ils le croyaient invulnérable, et, surtout, insaisissable à Bà y-Thû-a. Les papiers trouvés sur la place ont fait voir qu'il était en relation avec toute la Cochinchine, que les derniers mouvements insurrectionnels avaient été dirigés par lui et
qu'il y avait même pris part de sa personne (il s'était trouvé à Vùng-Liêm)> Si on l'avait laissé continuer ses préparatifs, il est certain qu'une vaste insurrection aurait éclaté dans un temps assez rapproché. (Alfred Schreiner — Abrégé de l'Histoire d'Annam).
CURIOSITÉSARCHÉOLOGIQUESET NATURELLES
La pierre de Nûi-Sâp.—Sur le versant Nord-Ouest de la colline de Nûi Sà p. existe une. pagode qui fut construite en 1817 en l'honneur du génie du lieu par un grand mandarin, Thoai-Ngoc-Hâu. Celui-ci fit tailler une grande pierre sur laquelle furent gravés ses exploits, entre autres le creusement du canal qui relie Lougxuyên à Rachgia et que l'on a nommé, en sa mémoire, canal de Thoai-San. (1) Cette pierre fut placée devant la pagode. A la fin de
(1) L'empereur Gialong avait, d'aillenrs, donné le nom de Thoai-Scm à la montagne de Nûi-Sâp
Levilkge bâti au pied de la dite montagne porte également aujourd'hui encore, le nom deThoai-Sffn
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1904, un Administrateur la fit transporter au chef-lieu et poser au pied d'un banian dans le jardin de l'Inspection. Trois ans plus tard, un autre Adminis trateur, jugeant avec juste raison que cette pierre n'était point à sa place, la fit replacer à l'endroit d'où elle avait été enlevée. Nous donnons ci-après, accompagnée de sa traduction, l'inscription entière de cette pierre. La traduction et due à M. Trà u-vân-Hanh, ancien interprête du collège des Administrateurs stagiaires, décédé il y a près de 40 ans (I).
Ph. Ch. Davant
La pierre de Nûi-Sâp.
(1) Tran-van-Hanh, originaire pi Là pvo (Longxuyên), fut envoyé en France par le Gouvernement pour y occuper les fonctions d'interprète à l'Ecole des langues orientales. Il profita de son séjour à Paris pour y acquérir le diplôme de licence en droit qui lui permit, à son retour en Cochinchine, d'être admis au barreau rie Saigon.
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La grotte de Nûi-Sâp. — En quittant la pagode et en contournant la colline, nous rencontrons, sur le versant Sud, à environ 60 mètres d'altitude, une grotte naturelle au fond de laquelle s'est retirée, depuis dix-sept ans, une bonzesse annamite, vivant des aumônes offertes par les personnes qui viennent visiter la montagne.
Ph. Ch, Davant
La grotte de Nûi-Sâp.
Le bouddha de Vong-Thé (Nui Ba-Thê). — La statue du Bouddha dont nous donnons la photographie et qui est actuellement placée au milieu de
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la pagode annamite du village de Vong-Thê est très ancienne. Elle personnifie, aux dires de personnes bien renseignées, une divinité hindoue. Voici dans quelles circonstances elle fu découverte.
Ph. Ch Davant
Le Bouddha de Vong-Thê
(Nui Ba-Thè)
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En 1912, quelques temps avant l'achèvement du canal Ba-Thê, M. O'Connell, Administrateur, Chef de la province, choisit pour emplacement de la maison commune de Vong-Thê, une énorme butte située sur le flanc du Nui Ba-Thê et dominant la plaine qu'allait desservir ledit canal. Cette butte, d'après les anciens du village, indiquait la limite des territoires occupés par les Annamites et les Cambodgiens à la suite de la défaite de ces derniers sous le règne du roi Khmer Tân. C'est pour perpétuer ce souvenir htstoriq'ue que M. O'Connell voulut faire construire la maison commune sur cette butte. Le sommet de ce tertre étant très irrégulier et se prêtant mal à l'édification d'une maison, M. O'Connall en ordonna le nivellement. Un agent du Service régional fut chargé de ce travail et c'est à lui que revient l'hon neur d'avoir découvert, à deux mètres sous terre,la statue en question. Elle mesure 3 mètres de hauteur sur 0m90 de largeur d'épaules. Elle était couchée dans la direction Nord Sud. La nouvelle de cette découverte se répandit aussitôt dans la région et tous les Cambodgiens vinrent présenter des offrandes à la divinité, installée provisoirement non loin de l'endroit où elle avait été enfouie.
On trouva également, enfouies aux côtés de la statue, deux grandes' pierres sur lesquelles sont gravés des caractères qui semblent être du sans crit. Ces deux pierres ont été placées dans la pagode de chaque côté du Bouddha.
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INSCRIPTIONDE LA PIERREDE THOAI-SCTN(Nûi-sâp) (I)
^fctiên @ khinh, fâ dât 1J4som ;£ huyên Jg. viêt Hthânh Jgdinh gé ban kim H mê flf tiêu • ^ thi JE lôc ij| nhfro-ng
Àsà o _ $\ than
(1) Sur la pierre figurent seulement les caractères. C'est pour faciliter la traduction de l'inscription que l'on a écrit, en regard de chaque caractère, le mot correspondant en quôc-iigir.
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H nh} $c VTnh $? sa g-chï fê dat^ huyêt =f thiên 3§ Vi /[, phà m 1j dong^ thpg ky M tir $• châu— nhû-t ff- dôc #f quan0 thâng I bâ ^tiêp^ van.$> tuân^ vînh ï| ich f: thâtz chi- nhiH dông j^ thanhH mai + tl4p ^ij lçri =p thiên ))\ xuyên^ trân^ mot AbatM nhi |zg tû- jf hang #f phù^ hiru 5f tâm jtfc tira^ bâ $g dao /£ n^u 7, bât % tûy O] so-n+ thâp^ tho ||dân j$ tri g sac fë tai^ tâm£ chi• f| k$ î^lhông jfhang HtJdçrc fo mang 5g xuân .ja'hà jgthông JE dao.^ ngoat£ chi^ pbung^ niên fjg ta j$bà nX côngB nhirt^ hî llinga i^cao i^thoang Jft tûc7 dinh # dStt |§ irô-c^ eu-£ da g^ sûu jjg khô-i+ thâp jfc nhiên ff ki^ Uiu
fé huo-t f& du-— nbirt -jf eu. 5g lâo' II dong Tttnro-ngg cir g| djeh g than M ïihrr fêj châu^ châu || trang
* Ihân H vi4 da fpmà ng^ khâm #bà iH mông
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5§ ti^ bièuS ngoc ®1 ngu; jg hap f| long j&dja ^lao fjftiv K18m 15 bi« hi fë namE thân^ dï 31 câiA nho-n 7Jcthuy $ lai^ vi jg lao^ di$c gj: lich^ thê 3itoai iXl sffng thân llfc thû-,^ hang g, phung fft phu ff baiH tu-ô-c U4 so-n 3] dâo^ lâm 3fi nhung $g tir@ danhZ chi;— "hû-t ft gian H viên# phân gg thoai— nhtrt_H dâng khô-i ^1$ '/r-ngoai 5F£ngoc^ kiW dT^ phi f£ tùng ^D tri ..g thiêj iS'ngO. j^ thoan ïi tao M vçng .H vinh 3? dong4 giâ ?§ hang fl» hoâ Ucâc jkthièt Sr-tir fêtrà ng£ chi£ chi çn dieu fà niêjn f£ dlch ⣠kuâm ®: côH tû j'§ ngO.^ lao 75 naî IBI don. #f sô
g thân II tir S dà ng ^ chung ^ h$ ^ danh ft hoa âjj dir ^ quân 3£ thogi HI dô l^j hirô-ng ^ nam |Jj so-n il lân jfc ]ai
A nhon ^ vi M trinh |£ cà ng >}?thieu^ dông if khôn Jll xuyên
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- 38-
7% công $J khai ftf lirô-ng& sô& phuc.'$fj thi ig danh pjjc vïnh "^f trà o+ thâp || mông $| tri ,#-|hân" Sftê If câc f£ du-^ ban^ bon ^ phi fêfhà ffcdôn# niên fl] an^ tau Jjgkhâu ^î binh_ nhirt'. Fsl g'an $B kiêm _£ thjrQ-ng Utoân ïtj cao^ niêm jf tao^ bâo 5g dao f| thiro-c $jj mèn^ hr6.ng I^'tè f§ hçg vâp fgthvfcH nan jg Tranquillité-abon dance
5° — Village de Tân-Binh M rè (Nouveauté-calme;.
Distance du chef-lieu : 17k000 — moyens de transportcanot automobile
chaloupe
sampan
5 hameaux :
Binh-hoà SS fn'Calme-paix Binh-hçi 2p -ff Calme-réunion Binh-hiêp 5p £• Calme-union
Binh-tbanh pp g§ Calme-prospérité Binh-trung 2g 4" Calme-milieu
6° - Village de Tân-Binh-Bông ffi 3$ ~$H(Nouveauté-calme-est) canot automobile
Distance du chef-lieu : 14k000 — moyens de transport 4 hameaux :
chaloupe sampan
Binh-dinb Zp Jg Calme-plénitude Binh-phû 2p g" Calme-richesse
Binh-quô-i fp j| Calme-noblesse Binh-sung^. ^Calme-importance
7° - Village de Tân-Thanh-Trung fff jjg 4» (Nouveauté-prospérité-milieu). canot automobile
Distance du chef-lieu : 23 k. 000 — moyens de transport 3 hameaux :
chaloupe sampan
Tân-an <$}§£ Nouveauté-tranquil lité.
Tân-hoà $Jf fn Nouveauté-paix.
Tân-thà nh gf {$; Nouveauté-réus site
— 51 -
B. — Canton de Dinh-My fé g| (Tranquillité-beauté).
(10 villages — 4° hameaux).
10 - Village de Tân-Hu-ng |f fil (Nouveauté-augmentation).
canot automobile
Distance du chef-lieu : 26 k. 000 — moyens de transport
sampan
3 hameaux :
Tân-binh gf îp Nouveauté-calme. Tân-lçri -|f fij Nouveauté-avantage.
Tân-thanh ,ff jg Nouveauté-pros périté.
2° — Village de Tân-Lçc-Bông |ff ip$ M (Nouveauté-richesse-est). canot automobile
chaloupe
sampan
!
3 hameaux :
Tân-an ^f §ç Nouveauté-tranquil lité.
Tà n-my|jff §| Nouveauté-beauté.
Dông-binh ^ ïp Est-calme.
3° - Village de Tân-Lçc-Tây $f )$ 3 (Nouveauté-richesses-ouest) canot automobile
Distance du chef-lieu : 23 k.000 — moyens de transport.) chaloupe sampan
4 hameaux :
Lân-thanh fijjg$£ Licorne-prospérité Long-châu H ï$ Dragon-perle
Phirô-c-lôcfgil Bonheur-richesses Tru-ô-ng-lho Jt f| Longévité
4° - Village de Tân Thuân-dông f? M M (Nouveauté-concorde-est)
canot automobile
Distance du chef-lieu : 26 k.000— moyens de transport.) chaloupe. sampan
5 hameaux :
Tân-an 0f^ Nouveauté-tranquillité Tân-binh %fc2p Nouveauté-calme Tân-phû-nhi f f ^ Nouveauté richesse-deuxième
Tân-phû-nhû-t fFf "m S Nouveauté richesse-premier
Tân-thanh flf ^ Nouveauté-pros périté
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5° — Village de Thanh-An M % (Prospérité-Tranquillité)
Distance dn chef-lieu : 27 k.000 — moyens de transport.canot automobile sampan
3 hameaux :
An-hoà T£ fn Tranquillité-paix An-khiro-ng % Jg Tranquillité-vi gueur
An-tho-i 5£ fg Tranquillité-floris sante
6° - Village de Thanh-Uoà -Trung-Nhi (1) ££ fn 4" H (Prospérité-paix-milieu-deuxième).
voiture automobile
Distance du chef-lieu : 22 k 500 — moyens de transport 6 hameaux
canot automobile chaloupe
sampan
Thanh-binh^jg zp Prospérité-calme Tbanh-lôc %% Prospérité-riches ses
Thanh-lr/i |g M Prospérité-avan tage
Thanh-phû ^% Prospérité-richesse Thanh-phu-ô-c _§Sfg Prospérité bonheur
Thanh-quô-i ^ ^Prospérité-no blesse
70— Village de Thanh-Hoà -Trung-Nhïrt $ fn 4» — (Prospérité-paix-milieu-premier).
(Marché de Thotnot).
voiture automobile
Distance du chef-lieu : 17 k 500 — moyens de transport 6 hameaux:
canot automobile chaloupe
sampan
Lân-lhanh H gg Licorne-prospérité Long-thanh f§ ^ Dragon-prospé rité
Phung-thanh ^ ^ Phénix-prospé rité
Phû-Iôc % $jÇRichesse-biens Qui-thanh ff $É Tortue sacrée prospérité
Trà ng- tbo £| 0 Longévité
(1) Depuis le 1er janvier 1918 le village de Thanh-hoà -trung-^nhi est divisé en trois 7.ônes : Thanh-hoà -trung-nhi, Thanh-phu et Thanh-quoi (Ar. du 16 octobre 1917).
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8° — Village de Thanh-Phû ^ "g (Prospérité-richesse). Distance du chef lieu : 39k000 - moyens de transportcanot automobile sampan
4 hameaux :
Tbanh-hirng £g J| Prospérité-aug mentation
Thanh-lôc g£ |$ Prospérité-riches ses
Thanh-lçri $ f)J Prospérité-avan tage ^
Thanh-phiro-c |g jpg Prospérité bonheur
9° — Village de Thanh-Quô-i £jg Jt (Prospérité-noblesse).
Distance du chef-lieu : 39 k. 000 — moyens de transportcanot automobile sampan.
2 hameaux :
Lân-tbanh$§ {?£ Licorne-prospéri- Long-thanh f| «| Dragon-prospé té. rite.
10° - Village de Thô-i-Thuân ^ JH (Florissante-concorde). voiture automo
bile
Distance du chef-lieu : 13 k.500 — moyens de transport 4 hameaux :
canot automobile
chaloupe
sampan
Thô-i-an |§ 4g Florissante- Tran quillité.
Thôi-binh if§ ^s Florissante-calme.
Thô-i-hoà |§ fn Florissante-paix. Thô-i-thanh |$-gg Florissante-pros périté.
III. - DÉLÉGATION DE CHOMOI
A. — Canton d'An-binh % ^ (Tranquillité-calme).
(4 villages — 17 hameaux).
10 —Village de Binh-Phirô-c-Xuân(1) êp fg § (Calme-Bonheur-Printemps) canot automobile
Distance du chef-lieu : 34 k. 000 — moyens de transport 4 hameaux :
chaloupe sampan
Binh-phû ë£ "g Calme-richesse. Binh-phu-âc^ jfg Calme-bonheur.
Binh-tân 2p il Calme-progression. Binh-trung ^ 4» Galme-milieu.
(1) Ce village est formé des trois anciens villages : Binh-duc-dong, Phn-xnan et lan pWoc (Ar. du 13 décembre 1919).
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20 — Village de My-Chânh J| fl-fc(Beauté-administration). canot automobile
Distance du chef-lieu : 35 k. 000 — moyens de transport 4 hameaux :
chaloupe sampan
My-dông H J& Beauté-est. My-thi || ïfî Beauté-marché.
Trung 4» Milieu.
Tây-thu-o-ngW JiOuest-supérieur.
39 — Village de My-HirngH fft-(Beauté-augmentation). canot automobile
Distance du chef-lieu : 29 k. 000 — moyens de transport
2 hameaux :
Nhan-châu Jfg ïf Mouette-perle. Tà y jS} Ouest.
chaloupe sampan
4° — Village de Tân-Birc (1) jg fg (Progresse-vertu).
Distance du chef-lieu 20 k 000 — moyens de transportcanot automobile
chaloupe
sampan
7 hameaux :
Tân-an jg % Progression-ranquil lité
Tân-binh jf| Ep Progression-calme Tân-hoà jf fn Progression-paix
Tân-phû-ha %%-y Progression richesse-inférieur.
Tân-phû-thiro*ng j§ g- ± Progres sion-richesse-supérieur
Tân-thuân jg J|g Progression con corde.
Tân- quô-i jf§ U Progression nobles se.
B. — Canton de Binh-Hoà 5£ fn (Tranquillité-paix).
(8 villages — 37 hameaux)
1° — Village de An-Thanh-Trung 4g:gg 4» (Tranquillité-prospérité-milieu) Distance du chef-lieu : 12 k 000 — moyens de transportcanot automobile sampan
3 hameaux :
An-binh J(E Zp Tranquillité-calme An-phû §c HT Tranquillité-richesse
An-tinh ^ fjf Tranquillité-silence
(1) Depuis le 1er janvier 1917, l'îlot " (]ôn-bà -sang », situé à la pointe Nord de l'île de Culao'giêng, ainsi que la partie Nord de cette île comprise entre l'îlot précité et le rach " Xêp-ranh » dépendant du village de Long-diên, ont été rattachés à Tân-duc (Ar. du 7 novembre 1916).
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2° — Village de Kièn-An 7M % (Création-tranquillité). canot automobile
Distance du chef-lieu : 24k000 — moyens de transport 4 hameaux :
chaloupe sampan
Kiên-binh ^ sp- Création-calme Kiên-hoà ^r fn Créat ion-paix
Kiên-phû ^ % Création-richesse Kiên-thuân $|r )|jj Création-concorde
3° — Village de Long-Bien |jj§ UJ (Prospérité-rizière).
(Marché de Chomoi).
Distance du chef-lieu : 22 k. 000 — moyens de transport 6 hameaux :
canot automobile chaloupe
sampan
Long-binh fH îp Prospérité-calme. Long-dinh |5§j^ Prosp.-tranquillité. Long-hoà Htfn Prospérité-paix.
Long-phû^§ Prospérité-richesse. Long-quôï |§ -g- Prosp.-noblesse. Long-thuân $É)lH Prosp.-concorde.
4° — Village de Loiig-Kiên [5j| ^ (Prospérité-Création). canot automobile
Distance du chef-lieu : 11 k. 000 —moyens de transport 8 hameaux :
chaloupe sampan
Long-binh 1^ 2g Prospérité-calme. Long-dinh |?| •£ Prosp.-tranquillité. Long-hoà (^ ^1 Prospérité-paix. Long-my [J| ^ Prospérité-beauté.
Long-phû H?^ Prospérité-richesse. Long-quô-i|lJjii;Prospérité-noblesse. Long-thanh^ %&Prosp -florissante. Long-thuân ]^ J|g Prosp.-concorde.
5° — Village de My-Hoà §| fn (Beauté-paix).
Distance du chef-lieu : 12 k. 000 — moyens de transportcanot automobile
chaloupe
sampan
2 hameaux :
My-an ^ § Beauté-tranquillité. My-thuân H j|g Beauté-concorde.
6° - Village de My-Hôi-Bông H # ^ (Beauté-réunion-Est). Distance du chef-lieu : 14 k.000 — moyens de transportcanot automobile
chaloupe
sampan 5 hameaux :
My-Dirc H fg Beauté-vertu. My hoà tH fa Beauté-Paix' My-thà nh || $ Beauté-réussite.
My-thanh.H *g Beauté-prospérité. My-thuâm^l )|jg Beauté-concorde.
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7° — Village de My-Luông £%|H (Beauté-prospérité). canot automobile
Distance du chef-lieu : 22 k. 000— moyens de transport 5 hameaux :
chaloupe sampan
My-hoà H fn Beauté-paix.
My-lo-i H ^ij Beauté-avantage. My-thanh H |jg Beauté-prospérité
My-thuân H JlH Beauté-concorde. My-trung H 4» Beauté-milieu.
8° — Village de Nho-n-An fn 3J (Générosité-tranquillité). canot automobile
Distance du chef-lieu : 12 k. 000 — moyens de transport 4 hameaux :,
chaloupe sampan
Nhom-hoà fc fn Générosité-paix. Nho-n-lo-i £ fij Générosité-avanta ge.
Nhan-my iz H Générosité-beauté. Nho-n-nghïa fc H Générosité-fi délité.
G. — Canton de Phong-Thanh-Thirçmg jj| ^ _fc (abondance-prospérité-supérieur)
(6 villages-18 hameaux).
1° — Village d'An-Phong §£|£ (Tranquillité-abondance). canot automobile
Distance du chef-lieu : 36 k. 000 — moyens de transport 3 hameaux
chaloupe sampan
Cai-vang g£ $, Caporal-Vang. Xôm-cho-1{} f$ Hameau-marché.
Xôm:xép f£ ^ Hameau - petit cours d'eau.
2° — Village de d'An-Phû 35 "S (Tranquillité-richesse).
Distance du chef-lieu : 44 k 000 — moyens de transportcanot automobile
chaloupe
sampan 2 hameaux :
Câi-mây^îg Rivière-rotin Câi-tre *§ $31Rivière-bambou 3° — Village d'An-Thà nh 4§?j$ (Tranquillité-réussite).
Distance du chef-lieu : 54 k000 — moyens de transport.canot automobile
chaloupe
sampan 2 hameaux:
Kinh-vinh gg $| Canal-vinh Câi-gôc î^ ^ Rivière- souches
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4° — Village de Birih-Thà nh ïp $ (Calme-réussite).
Distance du chef-lieu :30 k 000 — moyens de transportcanot automobile
chaloupe
sampan
3 hameaux :
Câi-dâu î^ $j Rivière-dâu (nom
d'arbre)
Gâi-lâch o= g Rivière-lâch (nom d'arbuste)
Câi-tre BÇ#jj Rivière-bambou
5° - Village de Tân-Phû $f "§ (Nouveauté-richesse)
Distance du chef-lieu : 29 k 000 — moyens de transportcanot automobile
chaloupe
sampan
4 hameaux :
Câi-câi îtj ^ Rivière-principal Lang-trro-ng jflfj % Plaine-éléphant
Trà -bông^ft Thé-fleur
Xeo-tre $p Petit-cours d'eau bambou
6° — Village de Tà n-Thanh gf £| (Nouveauté-prospérité). Distance du chef-lieu : 25 k 000 — moyens de transportcanot automobile
chaloupe
sampan
4 hameaux :
Bà -dtrô-ng $g |î Madame'Birô-ng Bà -Huynh £g ^ Madame Hirynh
Bùng-binh 3j| £ B.iie Cà i-Vang f$ H Caporal Vang
Conseil de province. — Le conseil de province est composé de dix membres.
Il a chaque année deux sessions ordinaires: l'une en septembre-octobre, l'autre en février-mars.
A la première session, il vote le budget primitif pour l'exercice suivant. A la deuxième session, il examiné le compte rendu de l'ordonnateur pour l'exercice précèdent et vote le budget rectificatif de l'exercice en cours
(budget complémentaire).
Le conseil de province peut être réuni extrao dinairement.
Les budgets — Le total des budgets de la province en 1923 s'élève à 579.647 $ 56 dont 287. 897 $ 56 pour le budget provincial et 291.750 $ 00 pour les budgets communaux.
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CONGRÉGATIONSCHINOISES
Les chinois résidant dans la province sont groupés d'après leur pays d'ori gine, leur dialecte ou leur religion en plusieurs congrégations.
Ces congrégations sont les suivantes :
1° — Les Congrégations réunies de
Canton, Akaset Hainam dirigés par un chef et un sous-chef; 2° — La Congrégation de Triêu-châu — d° — 3° — — d° — Phuoc-kiên — do —
STATISTIQUE ADMINISTRATIVE
Les différents services de la Colonie représentés,à Longxuyên sont : les Services civils, là Justice, l'Armée, l'Assistance médicale, le Trésor, les Tra vaux publics, l'Enseignement, les Douanes et Régies, la Gendarmerie, les Postes et Télégraphes.
LES SERVICESCIVILS
La direction politique et administrative de la province est confiée à un Administrateur des Services civils. Ce fonctionnaire est chargé du contrôle général de tous les services civils et financiers et de celui de l'Administra tion cantonale et communale. Il remplit les fonctions d'officier de l'état-civil pour les Européens. Il est, d'autre part, officier de police judiciaire, auxi liaire du Procureur de la République.
L'Administrateur est assisté d'un Administrateur-adjoint qui le remplace en cas d'absence. Il a également sous ses ordres les chefs des postes admi nistratifs.
L'Administrateur-adjoint est chargé des fonctions de Contrôleur du Mont de-piété et de Vérificateur des poids et mesures. Il assure, en outre, depuis la guerre, le service de comptable du Service régional.
LA JUSTICE
Depuis la guerre, le tribunal de Longxuyên, comme la plupart des autres tribunaux de Cochinchine, fonctionnait comme Justice de Paix à compétence étendue. Il vient d'être rétabli par arrêté du Gouverneur Général en date du 6 décembre 1923.
Il est composé d'un président, d'un procureur, d'un juge suppléant, d'un greffier et de deux commis-greffiers.
Ph. Ch. Davant
Bureaux de l'Inspection
(Vue prise au moment de l'inondation de 1923).
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Le Juge suppléant est chargé de l'instruction. Le Greffier fait fonctions de notaire et de commissaire-priseur.
A ces auxiliaires de la Justice il y a lieu d'ajouter deux huissiers. Le Tribunal de Longxuyên ressortit de la Cour de Cantho.
L'ARMÉE
Le poste militaire est situé sur un terrain s'étendant le long d'un petit bras du fleuve postérieur (Rach Longxuyên) qui débouche dans le canal de Rachgia. Ce terrain, avec le fossé qui l'entoure sur trois faces, mesure une superficie totale de deux hectares, 48 ares, 70 centiares.
Il est borné :
Au Nord-Ést, par une rue située dans le prolongement du pont « HENRY»; Au Sud-Est, par le rach de Longxuyên ;
Au Sud-Ouest, par un fossé ;
Au Nord-Ouest, par une rue.
Evacué à diverses reprises, le poste a été réoccupé en juillet 1921 par un peloton de la 16eCompagnie du Régiment de Tirailleurs Annamites, devenue 5e Compagnie depuis le mois d'avril 1923.
A l'heure actuelle il n'existe plus qu'une section de 4° hommes com mandée par un lieutenant ayant sous ses ordres un sergent européen et deux sergents indigènes.
« ASSISTANCEMÉDICALE
La province de Longxuyên n'a pas toujours été favorisée sous le rapport de l'Assistance médicale. Le poste a été, en effet, pendant très longtemps, dépourvu de médecin : c'était celui de Cantho (ou, en son absence celui de Chaudoc) qui, avant 1907, venait deux fois par mois, y donner des consul tations. A cette époque, le Comptable de l'Inspection était chargé de la phar macie et un infirmier indigène, recruté sur place, assurait le service d'une infirmerie installée dans le bâtiment occupé actuellement par le Service des Travaux publics. Deux fois par an, les habitants recevaient la visite d'un médecin-vaccinateur.
En 1907, pour la première fois, un médecin fut affecté à Longxuyên. Deux ans plus tard, on commença la construction de l'hôpital et depuis cette épo que, le service de l'Assistance n'a cessé de progresser dans la province.
HÔPITAL DU CHEF-LIEU
Cet établissement est construit sur des terrains offerts gracieusement à l'Administration provinciale par MM. Liêu-sanh-Hau, naturalisé français,
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ex-conseiller Colonial et Ngô-van-Nhung, ex-chef du canton de Binh-Phuoc. Il ne se composait en 1907 que d'un pavillon de consultation et de la salle actuelle des femmes. En 1910, furent édifiés un pavillon pour les hommes, un logement pour le médecin, un pour les soeurs infirmières, cinq pour les infirmiers,une paillotte pour les isolés, une maternité commune et diverses dépendances. Plus tard,on construisit un pavillon pour les hommes fiévreux, une maternité payante, une morgue et une lingerie. De nouvelles construc tions sont en état de projet : un pavillon opératoire, une salle de sulfura tion, un pavillon d'isolement et une nouvelle morgue.
Ph. Ch. Davant
Hôpital du Chef-lieu.
Entrée — A gauche, logement du Médecin.
Le personnel européen de l'hôpital comprend un médecin et deux soeurs infirmières; le personnel indigène se compose d'un médecin auxiliaire, de quatre infirmiers, deux aides-infirmiers, trois sages-femmes, deux aides infirmières, un secrétaire, un planton, cinq hommes de peine et six femmes de peine.
En 1922 le nombre des hospitalisations s'est élevé à 2299, celui des jour nées de traitement à 35 864. celui des consultants à 22.691 et celui des consultations à 45.671. La moyenne des accouchements pratiqués à la ma ternité est de 30 par mois.
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En outre dessages-femmes assurant le service des maternités du Chef-lieu,de Thôtnôt et deCho-mô-i,il en existe une dans chacun des neuf villages ci-après : Binh-ninh (Lâpvô) Binh-phirô-c-xuân, Biuh-yên, Long-diên (Gho->thù), My-Luông, Tân-phû, Thoai-san (Nûisâp), Thô-i-lhuân (Bôôt) et Vïnh-hanh.
h. Ch. Datant
Hôpital du Chef-lieu (Intérieur).
MATERNITÉ DE THOTNOT
Le 15 septembre 1910 a été ouverte à Thotnot, centre commercial im portant, une maternité construite à l'aide de fonds provenant de souscrip tions recuei'lies par les notables. Une sage-femme y reste en permanence. Une fois par semaine, le jeudi matin, le médecin de la province visite cet
établissement et donne des consultations aux habitants.
MATERNITÉ ET POSTE MÉDICAL DE CHOMOI
En 1917 une maternité a été installée à Chomoi ; elle est aménagée d'une dizaine de lits et une sage-femme y est, détachée.
Un poste-médical a été construit fin 1922 et a commencé a fonctionner le 10 mars 1923. Le bâtiment, surélevé de 0m. 80 au-dessus du sol, me sure 106 mètres, carrés. Il comprend une salle de pansement, un logement pour un infirmier et une.salle commune aménagée de huit lits. Ce poste médical, desservi jusqu'en novembre 1923 par deux infirmiers, vient d'être pourvu d'un médecin auxiliaire.
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Ph- Ch. Davant
Poste médical de Chçrmcn
(vue prise au moment des inondations)
HÔPITAL DE CULAOGIÊNG
En outre de l'établissement hospitalier officiel, la province possède encore un hôpital congréganisto tenu à Gulaogiêng par les soeurs de la Providence
Ph. Ch. Davant
Etablissements des Soeurs de la Providence de Culao-Gieng. (Groupes d'hospitalisés
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et subventionné par le budget provincial. Cet hôpital rend de très grands services aux habitants de l'île de Gulaogiêng et des cantons de Dinh-hoà et de Phong-lhanh-thuong riverains du fleuve antérieur et fort éloignés du chef-lieu.
Nous parlerons plus loin de cet établissement.
Ph. Ch. Davant
Etablissements des Soeurs de la Providence de Culao-Gieng : Maternité.
LE TRÉSOR
Antérieurement à l'arrêté interministériel du 11 novembre 1905 instituant les emplois de préposés du Trésor dans les provinces, le service de Trésore rie y était assuré par des fonctionnaires appartenant au Corps des Services civils et ayant le titre de percepteurs.
C'est en 1908 que le premier agent du Trésor a été affecté à Longxuyên. Le préposé du Trésor est chargé de toutes les*opérations financières telles que recouvrement des impôts, emprunts, échanges de titres divers, centra lisation de toutes les recettes de la Douane et de la Poste, paiement des mandats budgétaires de toutes sortes, des coupons de rentes sur l'Etat et du Crédit National, des pensions, etc..
Il est, en outre, Receveur-Comptable du budget provincial, responsable vis-à -vis de la Cour des Comptes à laquelle, en fin d'exercice, il est tenu de présenter son compte de gestion.
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Ph. Ci. Davant
Le Trésor (au moment de l'inondation).
L'examen de quelques comptes de gestion existant dans les archives de la paierie permet de suivre la progression des recettes et des dépenses du budget de la province. Nous trouvons :
ANNÉES RECETTES DÉPENSES
1908. . . . 150.134$37 116.57i$43
1914. . . . 218.363 82 153.614 78
1919. . . . 277.257 24 168.603 72
1922. . . . 287.881 94 269.067 03
A côté des chiffres ci-dessus et ne concernant que le budget de la pro vince, nous pouvons comparer ceux constatés dans l'ensemble des opérations effectuées annuellement et qui indiquent les mouvements de fonds faits dans la paierie par le préposé du Trésor:
ANNÉES RECETTES DÉPENSES.
1911. . . 708.248 $71 606.919 $99
19l6. .... 9û7.l32 90 889.852 46
1919. . . 1.207.500 14 887.07g 64.
1921. . . 1.427.512 06 1.187.079 78
Ces chiffres sont ceux arrêtés au 30 juin au compte final de la gestion.
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TRAVAUX PUBLICS
Le Service des Travaux publics est représenté dans la province par un Agent qui porte le titre de Chef de Subdivision (anciennement agent Provin cial). La Subdivision dépend, en matière des travaux publics, de la Circons cription territoriale de Cochinchine — Service Ordinaire — Arrondissement de l'Ouest.
Les attributions du Chef de Subdivision sont des plus variées. En effet, le Subdivisionnaire mène de front la partie active et administrative de son ser vice. Il est chargé, en outre, de l'entretien et des grosses réparations des routes de la province, de la préparation, de la direction et de la surveillance
des travaux exécutés sur les fonds provinciaux et communaux. Il veille éga lement à l'observation des règlements de grande et petite Voirie.
L'ENSEIGNEMENT
Jusqu'en août 1894, époque à laquelle fut affecté à Longxuyên le premier professeur français, l'enseignement donné dans la province ne consistait que dans l'étude des caractères chinois et du quôc-ngu*. Depuis lors quel ques notions de français furent données aux élèves du cours supérieur et
du cours moyen et encore, ces notions étaient-elles plutôt restreintes. C'est à partir de 1909 que l'enseignement a reçu une vive impulsion qui n'a pas été arrêtée par la période de guerre.
La province compte actuellement une école provinciale, deux écoles pri maires de plein exercice, sept écoles cantonales et trente-huit écoles com munales, auxquelles il faut ajouter dix-sept écoles congréganistes. Le nombre des enfants fréquentant ces écoles est de 4.976 élèves dont 3.966 pour les écoles officielles et 1010 pour les écoles libres.
Le groupe scolaire le plus important est celui du chef-lieu qui comprend une école primaire à 5 classes (219 élèves), une école élémentaire à 10 clas ses (386 élèves), une école de filles à 4 classes (101 élèves) et deux écoles annexes (262 élèves) soit au total 958 élèves.
Les écoles de l'intérieur se répartissent entre huit cantons ayant chacun une école cantonale et plusieurs écoles communales. Deux écoles cantonales ont été élevées au rang d'écoles primaires de plein exercice ; ce sont les écoles des Cho-mô-i (canton de Binh-hôa) et de Thôtnôt (canton de Bj-my) comptant respectivement 118 et 127 élèves. Parmi les écoles cantonales proprement dites il faut citer : dans le (canton d'An-binh les écoles de My chânh (186 élèves et de Tân-di'rc A (107 élèves) dans le canton de Binh thà nh, l'école de Binh-thuy (137 élèves) — dans le canton de Binh-phû, l'école de Nûi-sâp (98 élèves) — dans le canton de Bjnh-phu-ô-c l'école
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annexe de Câi-so-n (146 élèves) — dans le canton de Phong-thanh-thuong l'école de Tà n-phu (88 élèves) — dans le canton d'An-phû, l'école de B}nh yen (70 élèves.)
Les écoles communales se répartissent de la façon suivante :
Canton d'An-binh
Ecole de Tân-dû-c B. (96 élèves) — My-hirng (46 — ) — Phû-xuân (42 — ) — Binh-dirc-dông(65 — )
Canton de Binh-My :
Ecole de Thanh-hôa trung-nhi (64 élèv.) — Thanh-hôa trung-nhi B(78 — ) — Tân-lôc-dông (27 — ) — Tân-thuân-dông (37 — ) — Thô-i-thuân (25 — )
Canton de Binh-thà nh ;
Ecole de Binh-hôa (101 élèves) — My-hôa-hirng (75 — ) — Vïnh-hanh ( 48 - ) — Gâu-dâng ( 36 — )
Canton de Binh-hôa :
Ecole de Kiên-an ( 34élèves) — Long-kiên-A (55 — ) — Long-kiên-B ( 84 — ) — My-hôa (55 - ) — My-luông ( 68 — ) — My-hôi-dông ( 42 — ) — Cho-thû (146 — ) — Nho-n-an ( 83 — )
Canton de d'An-phû :
Ecole de Binh-ninh (98 élèves) — An-hôa (72 — ) — Thanh-binh (36 — ) — Lâp-vô (22 — )
Canton de Binh-phû :
Ecole de Phû-nhuâm (22 élèves) — Vïnh-trach (48 - ) — Bjnh-my (32 — )
Canton de Binh-phvrr>c.:
Ecole de My-thanh (47 élèves) — Vïnh-trinh (30 — ) — Phû-hôa (23 — ) — VTnh-chânh (32 — )
Canton de Phong-thanh-thu-o-ng : Ecole de Binh-thà nh ( 36 élèves) — An-phong (54 — ) — An-phû (20 — ) — An-thà nh (21 — ) — Tân-thanh (131 — )
Personnel. — Le service de l'enseignement dans la province est confié à un professeur français qui assure la direction du Groupe scolaire du Chef lieu et l'inspection des écoles de l'intérieur. Une institutrice française dirige l'école laïque des jeunes filles.
L'enseignement est donné par des maîtres indigènes comprenant des ins tituteurs primaires, des moniteurs et des instituteurs communaux. Les premiers au nombre de 12, constituent l'élite de l'enseignement indigène
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de la province. Ils sont recrutés en général dans les écoles normales d'insti tuteurs ou parmi les jeunes gens titulaires du diplôme de fin d'études com plémentaires ou du brevet de capacité. C'est aux instituteurs primaires que sont confiés es postes les plus importants. Toutes les classes de l'école pri maire ainsi que les écoles primaires de plein exercice et là plupart des. écoles
cantonales ont à leur tête un instituteur primaire. En l'absence d'institu teurs primaires, on a recours aux moniteurs et aux instituteurs communaux qui constituent le cadre subalterne du personnel enseignant indigène. Les capacités des moniteurs se bornent au certificat d'études primaires et les instituteurs communaux doivent seulement justifier qu'ils ont été élèves d'un cours supérieur et satisfaire à un examen portant sur le programme du cours moyen.
Vingt-quatre moniteurs et 59 instituteurs communaux comptent à l'effec tif du personnel enseignant indigène de la province. En dépit de leurs con naissances très rudimentaires, ces maîtres obtiennent des résultats appré ciables grâce aux directions pédagogiques qu'ils reçoivent et au contrôle
constant que l'on exerce sur leur enseignement.
Etudes. — Les études sont orientées dans un sens pratique ; on fait appel à l'esprit d'observation de l'enfant et l'on s'efforce de développer le goût de la culture et de l'industrie locale. Une école où l'on apprend le tis sage de la soie a déjà été créée avec succès à Cho-mô-i. Une attention parti culière est apportée à l'enseignement du dessin et de ses principales appli cations et l'école du Chef-lieu va être pourvue incessamment d'un maître spécialisé dans cette matière. L'éducation morale, l'éducation physique et
j'hygiène sont enseignées suivant les programmes officiels et d'après les méthodes les plus modernes. Le travail des maîtres et des élèves est facilité par l'emploi de livres et de publications de plus en plus adaptés à l'ensei gnement des indigènes et toutes les écoles en sont aujourd'hui pourvues.
La majorité des élèves dont la destinée est de rester attachés à la vie des champs se bornent aux connaissances acquises dans les écoles élémentaires où l'enseignement est donné en langue indigène. Les écoliers désireux de franchir le 1er degré d'enseignement sont instruits exclusivement au moyen de la langue française et leurs études sont poussées jusqu'au certificat d'étu des primaires. Seule l'école primaire du Chef-lieu prépare actuellement à cet examen auquel sont cindidats chaque année une cinquantaine d'élèves ; il est probable que bientôt les écoles primaires de plein exercice de Thôtnôt et Chomôi prépareront également au certificat d'études primaires.
Locaux et Matériel Scolaires. — L'extension donnée à l'enseignement dans la province de Longxuyên a été marquée par la création de nom-
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breuses écoles pourvues d'un matériel scolaire confortable et suffisant. Outre l'école provinciale, la province possède actuellement 27 écoles en maçonne rie, 5 en bois recouvertes de tuiles, Il en paillottes, 8 sont encore dans les maisons communes et les pagodes. Des constructions nouvelles et des agran dissements sont prévus et ne tarderont pas à entrer dans le voie des réali sations. Dans la plupart des écoles les instituteurs trouvent un logement convenable, et les élèves des salles spacieuses, bien aérées et bien éclairées.
LES DOUANESET RÉGIES
La Recette suhordonnée de Longxuyên est ouverte à la perception des taxes de consommation et de circulation. Elle procède à la vente des pro duits de régie et est chargée du contrôle de la navigation.
Les alcools vendus dans la province proviennent de la distillerie de Thôt nôt, de la Société française des distilleries et du Cambodge. Les relations de la recette subordonnée avec la Société française des distilleries consistent à recevoir l'alcool dans un dépôt fourni par l'Adminis tration des Douanes.et à contrôler l'expédition qui en est faite aux divers marchands en gros de la province.
Les recettes effectuées en 1922 ont été de 67.217 $58 pour l'alcool. 12g.483 $ 90 pour l'opium, 955 $ 20 pour le tabac et 466 $ 32 pour le sel. Deux agents européens du service actif sont affectés plus spécialement à la repression de la contrebande. Cette surveil ance est organisée de façon qu'il y ait toujours un agent en tournée.
LA GENDARMERIE
La brigade de Longxuyên a été formée le 24 janvier 1900 : elle compre nait un brigadier et un gendarme. Depuis lors, il y a eu maintes modifica tions. A l'heure actuelle il existe deux gendarmes dont le plus ancien est chef de poste.
En vertu de l'arrêté du 31 décembre 1899, le Chef de brigade ou le Chef de poste est chargé des fonctions de Commissaire de police : une indemnité mensue le de 30 $ 00 lui est accordée à cet effet.
Le second gendarme est chargé de l'instruction des gardes civils et reçoit une indemnité mensuelle de 30 $ 00.
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Ph. Ch. Davaut
La Gendarmerie de Longxuyên
(au moment de l'inondation).
GARDECIVILE LOCALE
L'effectif actuel de la Garde civile comprend : 1 quà n, 3 phô-quà n, 7 dôi, 21 cai, 24 bêp et 29 linh, soit un total de 85 hommes au lieu de go, comme le prévoit l'arrêté du 7 mai 1919.
Il existe onze postes de garde civile dans l'intérieur de la province : Thôt nôt, Cho-mô-i, Nûisâp, Mac-cân-Dirng, Lâp-Vô, Barang, Thach-Phû, Tân thuân-Bông, Vïnh-Tranh, Cân-Dâng et Vong-Thê.
SERVICEPÉNITENTIAIRE
L'effectif comprend : 1 surveillant-chef principal, 1 surveillant-chef, 5 surveillants et 1 surveillant auxiliaire, soit un total de 8 hommes, chiffre prévu par l'arrêté du 30 novembre 1910.
LES POSTESET TÉLÉGRAPHES
Il existe dans la province six bureaux :
Celui du chef lieu et ceux de: